La peinture de Michaël Bourrousse s’apparente à un figuratif outrepassé, transcendant. Son travail pictural a pour origine celle du doute de l’image.
Il peint d’après des photos prises sur le vif. L’idée du fragment comme représentation possible d’un monde, liée au cadrage photographique est fortement présente.
La perception des choses vues se modifie lorsqu’elles ne persistent plus qu’en des images et des souvenirs. Elle se conçoit comme un processus qui lui permet de s’en imprégner, puis d’opérer une traduction qui est une reformulation en une temporalité hors de l’instant de la prise de vue.
La peinture se fait, se réfléchit, se contredit, se remet en jeu, se transforme et permet de canaliser plusieurs points de vue sur une même surface.
Elle tente en jouant de la porosité ou d’une sorte de va-et-vient entre l’observation, la remémoration, l’interprétation, l’élaboration de formes, la quête de la couleur, de recréer après-coup ce qui a été vu, et donc vécu, cette fois en une conscience approfondie du monde qui nous entoure.